De Vonitsa à Catane en images

Première étape du convoyage de Ia Orana vers Marseille. Retrouvailles de l'équipage de choc à Vonitsa, petit port grec charmant tout près de Lefkada où nous avions laissé le bateau.

Je vous présente, de gauche à droite, moi, Amaury, moi, Stan, moi, Louis-Marie et... un calamar frit, Régis.

Il faut savoir que nous arrivons comme des fleurs, alors que Régis et Momo ont bossé d'arrache-pied pendant 5 jours pour préparer le bateau à cette traversée.

Samedi 14 mai, 21h, on largue enfin les amarres pour affronter la Mer Ionienne.

Voilà Régis à 17 m de haut!

Les dauphins sont au rendez-vous, mais on en verra pas les tortues.

Nous sommes au moteur, pas de vent du tout et une bonne houle de face dès la sortie du chenal. Les quarts se mettent en place. On attend du vent pas avant dimanche soir.

Première nuit sans encombre, mais bien ballottés, pouah!

Dimanche 17h - soit 20h après le départ - on envoie enfin les voiles. Pour la première fois en fait, puisque la prise en main s'était faite sans un pet de vent!

L'équipage prend ses marques à la barre, car nous naviguerons de nuit, sous voiles, au près serré, sans girouette électronique.

Il s'agira donc de barrer au plus près de notre cap, mais en gardant une allure correcte sans freiner le bateau!

Tout dans l'assiette!

Comme dirait Eric Bellion: «Un bateau, ça ne se barre pas avec les yeux, ça se barre avec les fesses ».

Petite aparté pour vous faire écouter cette petite anecdote d'Eric qui nous a beaucoup marqués avec Amaury.

(à écouter en entier, mais si vous voulez l'anecdote du barreur aveugle, ça commence à 12'00")

Lever du jour, lundi.

Lundi 16 mai, plus personne n'a envie du moteur, on avance gentiment dans un petit vent tout doux, à la voile, toujours au près.

Alors que nous n'avons croisé absolument aucun bateau depuis que l'on a perdu la côte grecque de vue, que nous sommes à encore 150 milles de la côte la plus proche, voilà qu'on reçoit de la visite!

Ce petit oiseau s'invite à bord, pas peureux pour un sou et s'installe à la barre!

Incroyable! Comment fait cette petite créature pour avoir la force de voler jusqu'ici? de quoi se nourrit-il? où va-t-il?...

Dans la nuit de lundi à mardi, on alterne moteur et voile, mais on a toujours le vent de face. On approche du détroit de Messine, nous sommes tous plus alertes car le trafic commence. Ia Orana est équipée d'un radar, merveilleux!

Pendant mon quart avec Louis-Marie, on se retrouve avec un énorme cargo qui avance et recule, et nous inquiète. En s'approchant, on sentira une bonne odeur de mazout, bah bravo!!