Escale à la Guadeloupe
27 févr - 7 mars - Deshaies
Choc des températures, choc des couleurs, choc des retrouvailles avec l’équipage de ia Orana…
Cela a commencé de nuit par une toute petite étoile qui scintillait au ras de l’eau, loin dans le mouillage. Nous étions sur le bord de l’embarcadère de Deshaies, avec nos vêtements de vacanciers du nord, un rien abrutis par le voyage. Et cette petite lumière continuait à briller, têtue ne s’écartant pas de notre direction. Surgissant de l’obscurité, 6 têtes hilares et enthousiastes débordaient de l’annexe à peine gonflée pour une si grande famille, mais prête à prendre en plus deux parisiens patauds qui ne savaient pas trop où se caser !
Les embrassades furent plus modérées du fait de la position un peu instable de l’annexe et le demi-tour rapidement fait nous a conduit au bateau.
Ia Orana de nuit, avec une petite brise tiède, un léger bercement de bienvenue. Et de la lumière pour apprécier les cheveux blonds des petits mousses, leur bonne mine, les sourires et la joie d’être ensemble ! On ne parlera pas des parents par discrétion, mais ils sont aussi détendus, souriants, bien dans leur élément.
Le reste est une succession de plaisir partagé.
Plaisir de l’eau à partir du bateau : les tortues venues nous saluer dès le premier matin, juste la tête hors de l’eau une seconde pour replonger avec aisance, les baignades autour du bateau dans le mouillage avec la mer transparente, la promenade à « l’ile des pirates » avec un jeu de couleur bleue et vert presque fluo et au loin des brisants impressionnants, les démonstrations de kayacs et de paddle des trois grands, Maxime particulièrement qui se débrouille parfaitement.
Plaisir sur le bateau : visite en règle des installations et des invraisemblables cachettes pour utiliser tout l’espace disponible, du grand art ! début de bricolage où l’on voit Xavier disparaitre sous le pont et se glisser derrière le moteur pour attraper, je ne sais pas comment, le pilote automatique et le remonter pour vérification, la petite araignée Aurore qui passe des heures sur son fil le long de la coque tout en profitant des visiteurs en envoyant un sourire à chaque retour, petit air malicieux d’Augustin qui apparait de temps en temps pour voir si tout va bien, et les bons repas, pain du bord aux herbes, gâteau d’Aurore, et bons petits plats d’Anne-Laure.
Plaisir au bord de l’eau : houle forte, vagues qui s’invitent dans le restaurant le matin au petit-déjeuner, déferlantes magnifiques sur la plage et plongeons d’Amaury et des trois grands dans les rouleaux,
Plaisir à terre : promenade le long d’un petit torrent caillouteux, parcours en pleine végétation sur les passerelles suspendues dans un zoo- perroquets, jaguar, singes affectueux prêts à exploser la vitre pour embrasser Aurore, petits bruits continuels des grenouilles de Guadeloupe. Le samedi soir : messe sous des trombes d’eau et secours de la chorale de St Pierre et St Paul pour habiller les enfants trempés de longs tee-shirts rouges Pentecôte… et tant pis pour la liturgie des couleurs. Enfin, restaurants sympas et dernier diner d’exception dans le café de la série « Meurtres au paradis » !
Oui, nous étions bien au paradis !
On vous recommande !
Manina & Bon Grand-Père