Wè ou byento Karayib la
Nous sommes à St Martin depuis bientôt un mois, et à quelques jours du grand départ des Antilles vers les Açores.
La première semaine au mouillage à Grand-Case fut une petite prolongation des vacances aux BVI. 7 bateaux en famille, on ne compte même plus le nombre d'enfants! des copains d’avant, des nouveaux copains, des copains pour les Açores, des copains pour toujours ! Rendez-vous en Bretagne pour un grand feu de joie les copains!
Puis il a fallu se mettre plus sérieusement au travail. Maman est arrivée et nous a gentiment débarqué les enfants pour les prendre une semaine à terre. Une semaine d’un romantisme à vous rendre jaloux, les mains dans le cambouis, des journées à courir après des professionnels, à passer des commandes de pièces, sans une seule grasse mat !
Nous avons décidé à la suite de notre navigation de retour des BVI de ne pas embarquer nos enfants pour la transat vers les Açores. Cette nav de retour au près et sans pilote a été un véritable enfer pour eux et donc pour tous, j’avais de véritables zombies à bord, pas vraiment malades, mais pas en forme, allongés toute la journée, et incapables de trouver une quelconque joie à naviguer. Les conditions de navigation sur 30h étaient les mêmes que nous aurons probablement vers les Açores pendant une semaine ou plus… la décision a été vite tranchée.
Nous remercions encore du fond du cœur les grands-parents qui acceptent encore et toujours nos plans de dernière minute avec le sourire ! En même temps, on leur avait déjà bien donné la couleur avec nos fiançailles-mariage express, organisé en trois semaines entre l’Afghanistan et le Mexique !
Puisqu’on en parle, nous avons fêté nos 10 ans de mariage le 3 mai, dans un chantier ! Eh oui, parce qu’une préparation de bateau, c’est pas de la tarte… c’est le cas de le dire !
Dans la liste des travaux indispensables avant de partir - attrapez votre dictionnaire marin! - nous avons fait réparer la ferrure de l'étai qui était fissurée (aïe aïe), et on a changé de vérin de pilote - une sacrée histoire celle-là aussi! On a testé le téléphone satellite pour avoir la météo en mer, mais on a aussi prévu avec un très bon pote qu'il nous fasse le routage par sms satellite durant toute la traversée. On a revu l'étanchéité des hublots de pont, réparé notre déssalinisateur, et installé la drosse d'enrouleur de génois sur le piano. On a changé les batteries du guindeau - on relevait l’ancre à la main depuis un mois ! et puis on a fait un giga plein de gazoil, qui avec des jerricanes nous permet d'avoir 7j d'autonomie au moteur - important si on doit traverser l'anticyclone des Açores.
Accessoirement, on a aussi débouché les toilettes à la force du poignet et armé de patience, déclaré les impôts et trouvé des nouveaux locataires pour la maison à Marseille. Enfin, il a fallu se battre avec la TAP (boycott!!) pour qu'ils acceptent de prendre nos 4 enfants en service non accompagnés vers Lisbonne où je viendrai depuis Horta les récupérer à notre arrivée aux açores.
Je vous écris pendant que nos équipiers pour la transat, Benoît frère de Momo et William, ami d'enfance, grattent la coque avec Momo. Ça veut donc dire qu'on est quasi-prêts, départ prévu pour jeudi 17!
Wè ou byento Karayib la! créole pour "à bientôt les Antilles!"
On reviendra!
Vous pourrez suivre notre progression dans l'Atlantique sur ce site: SPOT Trace ia orana