Larguées!

Nous avons largué les amarres mercredi 21 septembre, à 18h41, en laissant in extremis nos voitures chez les Bbl (merci!!), et les derniers morceaux d'inox en rabe sur le ponton. Non, ne cherchez pas, Alix les a déjà récupérés, ehe! (merci bis!!)

Départ sous une douzaine de nœuds de vent, de travers, parfait pour aborder la nuit. Néanmoins, le dîner fut frugal, sandwichs rapides, et hop au lit car nous avions tous froid (mais quelle idée de partir si tard!) et mal au coeur. Momo l'invincible prit le premier quart. Et là, il faut se mettre dedans... Une crève carabinée qui vous cloue au lit, mais non, à 1h du mat: "c'est l'heure ma chérie!" - naaaaaan!

On n'a eu de cesse de répéter aux enfants - et en fait de se le répéter à soi-même -"habituez-vous, ce sera la plus courte des traversées".... bouuuuu, que je n'aime pas me faire réveiller en pleine nuit!

Heureusement le minuteur marche encore sur mon téléphone - chuuut, il ne faut pas le dire à Momo! - mais une sonnerie toutes les 15 mn pour mettre le nez dehors, constater que comme depuis le départ, il n'y a rien à l'horizon, et ron pchi ron pchi...

46h plus tard, arrivée à Minorque dans un décor un peu déroutant; vous aviez dit île rurale? oups, on s'est trompé? heureusement, le charmant port de Ciutadella nous ouvre son quai d'honneur devant les restos. Et les parents pensent tout de suite mojitos avec l'oeil sur le bateau, parfait!

Le petit moins, en fait, il pleut sur les Baléares. Qui l'eut crû?! et on n'est pas tellement équipés pour faire tenir la marmaille au calme dans nos 28m². Et moi qui pensais finir le linge! Il séchera dedans, tant pis.

Le 24, ma journée de princesse, j'ai droit à une grasse-mat, un repas de rêve, et pleins de beaux cadeaux minorquais! Comble du comble, je ne suis pas en état de boire du champagne au pti déj...

On a de la route, il ne faut pas traîner, et puis ne restons pas sous ces nuages grognons. Depuis l'arrivée, nous récupérons tant bien que mal ces 2 nuits hachés, et... on a du mal!!

Il faut vous l'avouer, on est é-pui-sés.. Il faut assurer à la fois le quotidien d'une famille, les repas, le linge, les disputes... mais aussi les quarts, les manoeuvres, l'école, et il va bien falloir aussi vous donner des nouvelles et bosser! c'est un rythme à prendre, mais on sent qu'il vient, tout doucement.

Et puis, il faut vous l'avouer aussi, quand on se pose dans le cockpit le soir, les enfants couchés, sous un ciel étoilé sans une lumière, on se dit qu'on ne peut pas être mieux, que ce bateau, on l'aime, que cette vie, elle nous sied à merveille. Deo gratias!

On pense à vous tous qu'on a laissés, vous nous manquez déjà. Quand est-ce que vous embarquez?! Un petit rappel de comment ça marche: je suis dispo telle semaine - ah ben nous on sera là - bon d'accord, voilà mon horaire d'avion! et zou!