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  • Anne-Laure

Galères, maths et rencontres


Ce théorème ci-contre, que nous appellerons le théorème de la Graciosa. est le fruit de notre dépit quand nous n'avons plus réussi à rallumer notre moteur. (cf. les articles De Rabat aux Canaries et La Graciosa)


MAIS ! Cela nous a valu de chouettes rencontres, et une démonstration en live de ce qu'est la solidarité des gens de mer.


Pourquoi, mais pourquoi donc devrait-elle être réservée à la mer...?*


Le bateau Adagio, avec son équipage de 3 loups des mers, rodé au joutes océaniques, s'est pris d’intérêt pour notre affaire de moteur. Et du coup, merci Franck, merci Christian, on a appris à démarrer un moteur à la main! Tu prends un tournevis, tu rejoins ton + et ton - sur ton démarreur, tu fais des étincelles et hop ça démarre ! Extraordinaire !


C'est presque ça, mais ça ne suffit pas, notre batterie est morte. Comme il n’y a rien à Graciosa que du farniente et du petit commerce alimentaire, il faut aller chercher une batterie moteur à Arrecife. Un ferry, un bus et 4h plus tard, Momo trouve une batterie en banlieue. Le gars lui en vend une 2ème pour les servitudes (on voulait agrandir notre parc, c’est l’occase !) et devant le poids des bidules et le désarroi de Momo, Juan Miguel l'emmène déjeuner un plateau de fruits de mer et le dépose au ferry à 35 bornes de sa boutique. A 16h, Momo était de retour parmi nous, youkou lélé, apéro !


On rebranche, waou, le moteur démarre. On peut repartir. Bon il reste juste à comprendre le court-circuit sur le reste du tableau de bord moteur – plus de cadrans niveaux – heures moteur - tours-minute etc…. On verra plus tard, tant qu’on peut sortir.


Ah mais... on avait oublié, on n'a plus une goutte de gazoil avec cette traversée depuis Rabat!

- "Un samedi? ma bonne dame, mais il n'y pas d'essence à la Graciosa le weekend...[...] oui oui, revenez, au mieux, mardi..."

Argh! Maman a son avion lundi matin!! Je rappelle Miguel, qui nous avait fait visiter son île natale avec beaucoup de passion:

- "Je suis sûre que tu as une idée pour moi!"

Ca n'a pas loupé, je me présente donc avec mon plus beau sourire, et mon jerricane vide, al Dueño des navettes maritimes:

- "Vous pourriez m'aider de 20L pour nous permettre de sortir de la passe?"

- "[charabia charabia] Venga Jesus, va lui remplir son jerricane!"

On part avec Jesus dans une réserve dont je ne peux vous dévoiler l'emplacement. Hop là, et au moment de passer "à la caisse" je me dis que je vais le payer ce manque d'anticipation!! eh oui, 0,40 € le litre... Merci El Dueño!

Deuxième leçon du jour: ne pas trop s'en vanter sur les pontons!

 

Il manque donc une suite à ce théorème... Celle où l'on démontre que la dérivée des problèmes mène à une intégrale de rencontres.

Ah, il va plaire à Babi ce problème!



*proposition de sujet de philo que je garde sous le coude pour la Terminale d'Aurore!

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