Une transat, ça se prépare!
Et comment?!
Dans le désordre :
On télécharge des recettes, des paroles de chants, des règles de jeux...
On s'occupe du blog, on met de l'ordre dans ses photos.
On boit des caïpirinhas.
On fait un point des vivres dans les coffres puis on va chez le grossiste compléter les conserves, l'eau, les pâtes.. par douzaine de kg
On fait pleins de plats d'avance - j'ai d'ailleurs fait ici la ratatouille la plus chère de ma vie
On gratte la coque (enfin pas moi, je faisais la cuisine 😊)
On fait des fêtes de départ avec les bateaux qui partent avant nous
On fait des échanges de disque dur, de cartes, et de numéros satellite avec les bato-copains, Dominao et Laureva
Départ en musique de Dominao pour sa transat
On vérifie le génois malgré les 25kn de vent permanents
On fait le mega ménage, y compris des fonds, et les 36kg de linge - ce qui on le sait, ne sert à rien puisque tout sera souillé dès la 1ere nuit...
On boit des caïpirinhas
On reporte à la transat la couture de boutons, les coupes de cheveux, bref tout ce qui pourra nous occuper et n'est pas urgent
On prend LA douche
On remplit les réservoirs et les jerricanes: 324L de gazole, 2 bouteilles de gaz, 700L d'eau douce + 200L d'eau potable
On monte en haut du mât (enfin, pas moi, je... euh.. coupais les ongles d'Augustin!)
On vérifie et on complète le grab bag - c'est le sac de survie qu'on attrape (=grab) quand on doit abandonner le bateau
On appelle nos grands mères
On boit des caïpirinhas
On se met un rappel pour penser à aller faire tamponner nos passeports avant de partir
On rencontre des nouveaux copains à 2j du départ du cata Poe Mana qui est en convoyage pour Tahiti (ils mettront 2,5 mois...) et on fait un boeuf*
On fait une pause caïpirinha
On fait pleins de grasses mats
On mange de la viande et plein de sucres lents
Comme on est presque prêt, on s'accorde une journée détente (note pour ceux qui prennent des infos: notre erreur fut la journée plage après avoir fait les douches, le plein d'eau et le ménage du bateau!! mmmh le sable pleins les cheveux et les pieds)
On rend tous ses dossiers du boulot, bien propres, bien finis, et hop, on chope à la volée une nouvelle mission pour l'arrivée
On s'accorde une caïpirinha
On vérifie les horaires de marée histoire de partir avec le courant dans le dos, et le calendrier lunaire histoire d'avoir de la lueur la nuit
On réalise soudain que ce sera Pâques en mer, et on cherche en vain des oeufs en chocolat...
On récupère Louis-Marie, le frère de Momo, qui va nous accompagner dans cette grande aven(tor)ture.
Allez un dernier génocide de vie sous-marine sous la coque (@Olivier Dupleix: pour la recette de l'antifooling, faudra qu'on vienne prendre des cours!)
Et on espère se faire une vraie nuit malgré les milliers de petits démons au bar de la marina qui nous invitent à les suivre pour un "dernier" boeuf*.
A bientôt de l'Aaaautre côté!
*pour ceux qui n'en sont pas encore amateurs, un 'boeuf' est une session musicale improvisée. Et fou comme ça peut le sembler, il y a des tas de gens qui naviguent avec leurs instruments: accordéons, saxo, violoncelle, flûte traversière... et nous, on contribue humblement avec notre melodica!