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Anne-Laure

Un weekend à Sainte Lucie

20-23 juillet 2017


Voilà un mois que nous étions au mouillage Anse Mitan, la « To Do » liste commençait à être bien avancée, la « barbe » de Ia Orana trop longue (ie : les algues accrochées à la coque), il fallait bouger. Nous avions besoin de retourner au Marin pour des achats pour le bateau, et comme le Marin est au Sud-Est de la Martinique, on a forcément le vent dans le nez… Donc quitte à tirer des bords, autant en tirer un bon jusqu’à Sainte Lucie et revenir au Marin sur l’autre bord. Il nous fallait aussi recharger nos bouteilles de gaz : comme ce sont des consignes de pays exotiques, elles ne sont pas reprises par les stations-services françaises. En bateau, les consignes sont souvent un problème… Or à Ste Lucie, ils vous les rechargent !


Après une navigation épuisante de 30 milles nautiques (nM) en 8h, au près donc, avec le pilote automatique qui nous lâche au bout de deux heures, nous arrivons de nuit à Rodney Bay. Je déteste arriver de nuit… et ça se confirme. On s’y reprend à 3 fois avant que l’ancre n’accroche. Comme on a fait un ram-dam pas possible, au petit matin, on s’excuse auprès du bateau voisin, Tamataï. « Votre bateau s’appelle comment ? – Ia Orana ! – Ah oui, je sais, on nous a parlé de vous !» Et hop, ni une ni deux, apéro des parents, Sylvain et Séverine, pendant que les enfants font connaissance avec Titouan (7) et Lou (5) sur le paddle de Tamataï.


Le vendredi soir est connu à Ste Lucie pour son « Friday Night ». A Gros-Îlet, la rue principale du village s’anime de bars et snacks ambulants. Malheureusement, les grosses baffles sont aussi de la partie, on ne peut même pas se parler et les enfants sont vite fatigués de ce bruit. On passera un bien meilleur Sunday Night , sur la plage publique, avec le même bruit, mais une ambiance plus authentique, plus familiale, et des tarifs identiques pour les locaux et les étrangers !


Le samedi, grand marché à Castries, la capitale. Nous y allons en mini-bus avec Séverine, Titouan et Lou pour faire le plein. On plonge enfin en plein dans la vie quotidienne à Ste Lucie. Marché gigantesque où l’on trouve tous les produits d’ici : avocats, mangues, bananes, gombos, manioc, patates douces... encore faut-il savoir les cuisiner! Au retour, à l’arrêt de bus, on tombe sur Arnaud, un bato-stoppeur que nous avions rencontré à La Gomera, puis retrouvé au Cap-Vert, et qui était en escale sur la route des San Blas ! Dingue !


La baignade s’avère assez dangereuse autour du bateau, à cause de tous les jets-skis qui foncent sans regarder – il y en a un qui s’est quand même pris le bateau Tamataï, malgré sa coque rouge ! – alors on part à la plage. Les enfants louchent sur les jeux gonflables… mais ils sont malheureusement hors budget. Rodney Bay semble être une destination assez hupée, en contraste total avec le niveau de vie de la population en dehors des ‘resorts’.


A 7h du soir, on troque les maillots pour nos « habits du dimanche » et on arrive à peine en retard à la messe. Titouan se joint à nous sans trop savoir dans quoi il s’embarque. Messe longue, en anglais, mais la chorale magnifique aidera les enfants à tenir. A la fin, après les annonces paroissiales, une jeune femme au micro demande s’il y a des gens qui sont là pour la première fois, je lève la main, elle nous fait nous lever, la chorale entonne un grand chant de bienvenue et tous les rangs autour viennent nous serrer la main ! Quel accueil !


Dimanche, Tamataï s’apprête à partir vers le Sud. On fait un dernier apéro pour sceller cette amitié et on se quitte en se mordant les doigts d’être coincés à la Martinique pendant encore quelques mois. On repartira le lundi matin très tôt pour répondre présent à l’invitation de Moana et Dominao : ces deux bateaux-copains depuis le Cap-Vert organisent une journée à Tartane sur la presqu’île de la Caravelle pour l’anniversaire de Clémence (Moana). Et Dominao nous accueillera dans sa maison d’adoption pour un barbecue mémorable !

 

Fun Fact : cette île a changé 14 fois de mains en 300 ans entre les français et les britanniques, soit en moyenne tous les 20 ans! Elle est indépendante depuis 1979. On y parle anglais, mais elle garde des traces de la présence française, notamment au travers des noms de lieux et de son créole.

 

Accédez à l'album photo en cliquant sur l'image:

 

Formalités d'entrée: 15EC par adulte (+12 ans) + 10EC - qq soit le temps qu'on reste

Possibilité de faire une entrée et sortie en même temps si l'on reste 72h. Il faut cependant quand même faire tamponner les passeports avant la sortie (ouvert le dimanche).

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