La survie d'une grand-mère à bord de Ia Orana
12 août 20H arrivée à Fort de France.
Comité d'accueil inexistant car pris dans les embouteillages (de rhum?). Je dois donc me réfugier au bar de la dépose minute où je me mets directement dans le bain avec un 'tit punch au goût d'alcool à brûler.
Enfin voilà Anne-Laure et 3 de ses petits nains. Direction Anse Mitan.
1ère nuit à bord dans la cabine d'Aurore qu'elle a toujours la gentillesse de me céder. Pas pour longtemps car elle revient vite dormir avec moi plutôt qu'avec Augustin. Mais ns dormons bien ensemble sauf quand elle nage dans ses rêves.
Dès le lendemain nous partons vers les anses d'Arlet. Mouillage magnifique: eau turquoise. On barbote dans un aquarium d'eau chaude parmi les poissons multicolores.
Et un soir, miracle: une éclosion de dizaines de petites tortues sur la plage qui courent vers la mer escaladant des Himalayas de sable. (cf la vidéo ici)
Recommandation: faire comme nous et prendre un abonnement au "Coco Turquoise" sur la plage du bourg.
Mais voilà 3 cyclones annoncés. Le 1er Harvey (à ne pas confondre avec le Papé Hervé) vient droit sur nous.
Urgence, nous partons nous mettre à l'abri au Sud à la marina de Rodney Bay Ste Lucie. Piscine, pizzerias (cf enfants), Planteurs, 'tis punchs, lessives, douche pour tous (enfin) et on attend le cyclone. Déception totale! Quelques risées à 35 nœuds et une pluie battante qui nous permet de tout dessaler.
Heureusement car l'eau douce (non potable) à bord est rationnée malgré 600L dans les réservoirs et 100L en jerricans sur le pont. Je suis la seule à avoir le droit de me doucher comme je veux. Les autres se contentent de se brosser les dents et les baignades de mer font l'affaire.
La vaisselle aussi est faite à l'eau de mer PAR LES ENFANTS, seuls sont rincés à l'eau douce les couverts et les verres.
Les repas: Anne-Laure et Momo parfois, sont des cuisiniers hors-pair. A base de pommes de terre, riz ou pâtes agrémentés de gésiers, jambon fumé, olives, tomates, avocat….les salades du déjeuners sont délicieuses et équilibrées. Le soir les enfants dévorent à nouveau un repas plus consistant pendant que les parents et l'aïeule trinquent.
S'il est bien une chose qui ne manque pas et n'est pas rationnée (pour les plus de 18 ans) c'est le rhum! A volonté!
Dans l'ensemble les enfants sont sages et obéissants, font pipi au lit et nous lavons quotidiennement draps et culottes avec Anne-Laure sur le pont.
Sur Ia Orana les enfants ne boivent pas mais les parents trinquent (au propre comme au figuré)!
De temps en temps, les parents s'énervent. A La Dominique ALaure traitera une réceptionniste de bains soufrés de raciste car les prix diffèrent selon que vous êtes un indigène ou pas. Momo qui rêvait de ce bain d'œuf pourri et furieux de cette mauvaise négociation nous conduit droit dans un caniveau et crève le pneu de notre carrosse de location.
Un mot encore et une pensée pour cette île merveilleuse qu'est (était?)La Dominique, aujourd'hui dévastée par le cyclone Maria et que nous avons vue dans sa splendeur et sa luxuriance. Nous y avons sillonné la côte sous le vent, pris un nouvel abonnement au Romance Café de la ravissante petite plage de Mero, fait des treks dans la jungle parmi les boas constrictor et nous sommes baignés dans les cascades d'eau pure avant de terminer dans les piscines jaunes de soufre.
En bref, des vacances idylliques au milieu des cyclones.
De la part d'une grand-mère heureuse qui remercie les capitaines et équipiers de Ia Orana.
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